Pollution du fruit et patuline

Contexte


La patuline est une mycotoxine sécrétée par Pénicillium sp., parasite secondaire sur pomme. Sa présence dans les produits alimentaires ne doit pas excéder les seuils réglementaires (50 µg/kg). Elle est rapidement dégradée au cours de la fermentation. C’est pourquoi, des dépassements de seuils sont essentiellement constatés sur les jus de pommes et le pommeau.

Objectifs de l'étude :

  • Caractériser les corrélations entre blessures, conservation, contamination des fruits et présence de patuline (IFPC)
  • Etudier la destruction de la patuline en cours de fermentation et son évolution dans les produits élaborés (DGCCRF)

Synthèse

Caractérisation des situations à risques

Le carpocapse en verger présente un risque majeur pour la présence de patuline. Les fruits véreux chutent prématurément et la blessure engendrée par le carpocapse est une porte d’entrée pour les pathogènes et favorise les altérations.

La durée de contact avec le sol a une incidence sur le risque de contamination en tant qu’il est vecteur de maladies telluriques. De même, la chute sur sol nu et la présence de terre dans un lot sont facteurs respectivement de blessures et de contamination.

Le stockage des fruits blessés est facteur de risque du fait de la présence d’altérations.

Dans chacun des cas, les altérations permettent ensuite une contamination par pénicillium.

Cependant, il n’y a pas de corrélation entre l’aspect visuel du fruit et le niveau de pollution. La présence de fruits altérés ne peut pas être assimilée à une contamination systématique du lot.

Prévention des risques

Face à la problématique carpocapse, il est recommandé une bonne gestion de la pression du ravageur en verger pour limiter les proportions de fruits touchés (idéalement < 5 %).

Réaliser une récolte en plusieurs passages (2) pour :

  • Limiter le temps de contact des premiers fruits chutés avec le sol
  • Eviter que les premiers fruits chutés ne s’altèrent avant récolte et pressurage => travailler des lots sains

La chute sur sol nu étant facteur de risque, il faut limiter la largeur des bandes désherbées.

La patuline n’a été détectée dans aucun fruit extérieurement sain. Un tri rigoureux doit permettre de protéger les produits à risques (les jus de pommes et le pommeau). Il est aussi nécessaire en cas de stockage des fruits.

Dégradation et/ou élimination de la patuline au cours de l’élaboration des cidres

Dégradation rapide de la patuline. Dans le contexte de l’étude, le taux de patuline est descendu à 10 µg/l après 2 jours de fermentation même pour le moût le plus pollué (63 µg/l).

Fiche d'identité de l'étude

  • Porteur du projet : IFPC
  • Partenaires : DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) ; ESMISA Brest (Ecole Supérieure de Microbiologie et Sécurité Alimentaire) ; Agrocampus Ouest - Institut National de l'Horticulture et Paysage Angers ; INRA Unité de Recherches Cidricoles ; Conseillers Cidricoles et services techniques des entreprises
  • Financeur : VINIFLHOR
  • Durée de l'étude : 3 ans
  • Année de finalisation des travaux : 2004
  • Document source : "Pollution du fruit et patuline", CD Bilan des essais CTPC 2002-2005
  • Mots-clés : Patuline ; altération ; penicillium ; stockage ; tri

Pour plus d’informations sur le détail de ces essais, contacter l’IFPC.

Date de la dernière mise à jour : 4 juin 2009

 
 
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