Partenariat avec la recherche

Cette UMT labellisée par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche le 21/07/2006 conforte le partenariat entre l’INRA Unité de Recherche Cidricole Rennes - Le Rheu et l’IFPC.

Son activité s’articule autour de 3 thématiques :

• Rôle des polyphénols dans les caractéristiques des produits cidricoles
• Maîtrise des fermentations cidricoles
• Qualité du fruit pour la transformation
  

Ce partenariat a permis l’émergence de plusieurs projets de Recherche finalisée, soutenus par les Régions Bretagne, Pays de Loire et Basse-Normandie via le PAO (Pôle Agronomique de l’Ouest).

Projets en cours :

• « CIMAITRI » : l’objectif est de moduler par les procédés d’élaborations le profil polyphénolique des produits finis (quantité et la qualité de polyphénols)
  Partenaires : INRA, ADRIA, ENITIAA, IFV, Industriels.
• « CISAVEUR » : l’objectif est de caractériser la contribution des polyphénols à l’amertume et l’astringence dans les matrices cidricoles. A l’issue de ce projet, il sera possible de revoir les effets organoleptiques de la modulation du pool polyphénolique par des opérations technologiques.
  Partenaires : ESA, Agrocampus Rennes, INRA, Val de Vire

Labellisé par le MAP le 21/09/2006, ce projet est co-piloté par l’IFPC et l’INRA (UMR SPO Montpellier et URC Rennes). Il associe l’IFV, l’ADRIA Normandie, La Chambre Régionale d’Agriculture de Normandie et la Chambre d’Agriculture des Cotes d’Armor.

L’enjeu principal pour la filière est de passer d’une fermentation subie à une fermentation contrôlée, tout en évitant de perdre l’originalité organoleptique qu’apportent les méthodes traditionnelles.

Dans ce contexte, l’ambition du projet est de mettre à disposition les outils permettant de réaliser des fermentations en flores mixtes. Cela découle de la réalisation des objectifs suivants :

• Compréhension des mécanismes d’interaction entre les diverses souches de levures utilisées
• Réalisation d’ensemencement contrôlé de moûts (pomme et raisin) en flore mixte afin de conduire de façon reproductible des fermentations
• Acquisition des bases permettant la production industrielle des levains, si possible sous forme de LSA (levures sèches actives) donc facilement utilisables par les différents opérateurs.

Ce projet fait l’objet d’une thèse dont le suivi et l’encadrement scientifique sont assurés par J.M. SALMON (INRA UMR SPO Montpellier) et A. BARON (INRA URC Rennes).

Labellisé en avril 2007 par les pôles de compétitivité Végépolys (Angers) et Valorial (Rennes), ce projet déposé par l’IFPC et  les coopératives de la filière cidricole (AGRIAL,  Elle et Vire, Les Celliers Associés) s’appuie sur un partenariat avec l’INRA GENHORT d’Angers et l’INRA-URC de Rennes et des  pépiniéristes (groupe IFO).

Basé sur l’innovation variétale (obtention de nouvelles variétés par fécondation contrôlée), ce programme comprend 3 volets :

• Un volet amont sur la caractérisation génétique des populations de pommes à cidre et l’identification des gènes impliqués dans la synthèse d’une quantité élevée de composés phénoliques (spécificité des pommes cidricoles)
• Un volet production ; sélection de variétés nouvelles très tolérantes aux bio-agresseurs et non alternantes
• Un volet transformation ; étude de l’incidence de la variété sur le produit (le cidre est élaboré à partir de mélanges fluctuants de variétés)

Ce projet innovant et structurant permettra aux élaborateurs de progresser vers une typicité choisie et une plus grande régularité des cidres. De plus, par la sélection de variétés non alternantes et tolérantes aux bio-agresseurs, il contribue à la réduction drastique des intrants.

Non ciblée sur un thème, une convention d’accompagnement scientifique a été établie en 1999. Elle se traduit actuellement par la réalisation en commun de 2 programmes :

• Hiérarchisation des facteurs de production (variété, sol, climat, itinéraires techniques….) qui influent sur la composition du fruit et du jus. Si les facteurs « variété » et «« nombre de fruits portés par l’arbre » ont clairement été identifiés, un travail reste à conduire sur les indicateurs « effet année »
• Incidence de la maturité des fruits et des conditions de récolte sur les caractéristiques des cidres. L’Agrocampus Ouest - INHP a introduit le « modèle pommes à cidre » dans les travaux sur les caractéristiques rhéologiques du fruit (pénétromètre et compression) et son évolution au cours de la phase de maturation de ce dernier. Ces travaux apporteront des éléments de compréhension sur le comportement des variétés (résistance aux chocs ; comportement  lors de l’extraction du jus). La mise en œuvre de tests rhéologiques pertinents permettra une pré-sélection plus rapide des individus issus du programme « Innovacidre ».

 Hors convention, l’IFPC s’associe à des travaux de recherche conduits par différentes unités de l’INRA :

• INRA UMR DAP-AFEF (Développement et Amélioration des Plantes – Architecture et Fonctionnement des Espèces Fruitières) Montpellier. Impliqué dans le groupe d’étude MAFCOT (MAîtrise de la Fructification - COncept et Techniques), l’IFPC a effectué les observations et conduit les expérimentations sur pommier à cidre (modèle très distinct des pommes de table). Ces travaux ont permis d’affiner les techniques de conduite de l’arbre (maîtrise de la vigueur et du volume de la haie) tout en limitant les temps de taille. Engagés dans le même esprit, les travaux sur la conduite de l’arbre et la régularité de production doivent être poursuivis. Ils permettront de réduire l’alternance de production sans recourir à l’éclaircissage chimique
• INRA unité PSH (Plantes et Systèmes de cultures Horticoles) d’Avignon. Prenant appui sur les travaux conduits sur le comportement spécifique des populations de carpocapse résistant aux organophosphorés, l’INRA et le CTIFL développent un modèle de prévision des sorties des adultes puis des éclosions (modèle INOKI). L’IFPC contribue à ce programme en fournissant des données climatiques et en effectuant les contrôles nécessaires en vergers, afin de vérifier la pertinence des prévisions du modèle dans le contexte cidricole (zone géographique : Nord Loire ; variétés à floraison tardive)
• INRA unité AgroClim Avignon. Depuis plusieurs années, l’IFPC contribue à alimenter la base de données PhénoClim. Le bon comportement sanitaire des variétés cidricoles a pour partie pour origine le décalage entre le cycle végétatif des variétés (floraison tardive) et le cycle des bio-agresseurs. De plus, le rythme de renouvellement du verger est lent (25 à 30 ans). C’est pourquoi la filière doit disposer d’informations sur les conséquences possibles des changements climatiques afin d’étudier, dès à présent, des itinéraires techniques en conséquence. Dans le même esprit, l’IFPC s’impliquera par la réalisation d’observations de terrain dans le projet ADAGE (INRA UREP Clermont Ferrand).