Programmes de recherche

Incidence des pratiques sur le statut sanitaire des jus

Contexte

Pour des raisons techniques et économiques, en production cidricole la protection phytosanitaire est pratiquée selon des approches « minimalistes ». C’est pourquoi, le risque de dépassement de LMR  (Limite Maximale de Résidus) dans les fruits, les jus ou les cidres est extrêmement faible. Des évolutions dans les pratiques et types de matières actives sont toutefois constatées depuis tout récemment, sous l'effet d'exigence accrue en terme d'état sanitaire des fruits livrés et de restrictions d'usages de molécules.

Des traitements contre les maladies de conservation sont ainsi réalisés dans des délais plus proches de la récolte que par le passé avec des produits nouveaux ou inhabituels à cette époque (ex: spécialités à base de cuivre autorisées en agriculture biologique et conventionnelle).

Une étude ciblée (identification des produits utilisés en vergers cidricoles, analyse de cidres issus de fruits bien identifiés, recherche des pesticides appliqués en été…) permettra de vérifier si ces évolutions ne contrarient pas l'objectif final de recherche de niveaux de résidus les plus bas ou n'ont pas d'incidence sur les processus d'élaboration (levures).

Organisme pilote

IFPC : Jean LE MAGUET – jean.lemaguet@ifpc.eu

Partenaires

Association pour la Promotion des Produits Cidricoles du Maine, Chambre d’Agriculture des Côtes d’Armor, Aval Conseil pour l’Association Cidricole de Bretagne, Chambre Régionale d’Agriculture de Normandie-Service Vergers et Produits Cidricoles, services techniques des entreprises de transformation.

Durée du programme

Début du programme : 2006

Durée : 8 ans

Objectifs

  • Constituer puis mettre à disposition des professionnels, une base de données confirmant l’innocuité des produits élaborés (jus, cidre, pommeau….)
  • Orienter les producteurs vers les stratégies les plus neutres vis à vis du produit.

Principaux résultats obtenus à ce jour

La base de données est aujourd'hui constituée de 9 000 résultats d'analyses.

Après analyse, aucun échantillon prélevé ne présente une concentration supérieure à la LMR, ce qui confirme le sérieux des cidriculteurs. Plus drastiquement, si l'on abaisse le seuil des LMR de 50 %, on constate que quelques échantillons présentent des teneurs supérieures et ce pour un seul produit : le Topsin. Suite à ces résultats, un délai de 2 mois avant récolte a été recommandé dans le cahier des charges PFI pommes à cidre. Par ailleurs, le DAR (Délai Avant Récolte) est passé de 3 à 14 jours et la société distribuant le produit recommande son usage en encadrement de floraison.

Lorsqu'il y a détection dans les fruits, la détection dans les jus a lieu dans 1/3 des cas. Les observations des années à venir porteront essentiellement sur moût et cidre, afn de combler un manque de données. De même, les analyses se poursuivront sur des produits ayant obtenu une AMM (Autorisation de Mise sur le Marche) récemment (ex : Coragen®, Movento®, Envidor®).

Rappel : La base de données n'est pas le reflet de la production cidricole dans son ensemble. Les échantillons sont prélevés dans des parcelles au calendrier de traitement volontairement "soutenu".


Financement



 

Fiche mise à jour le 26 août 2014.

 
 
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