Programmes de recherche

Epuisement nutritionnel des moûts riches

Contexte

Les précédents travaux menés par l’IFPC et l’INRA URC ont montré l’intérêt de mesurer la teneur en azote assimilable des moûts de pomme. Dans le cas de production de cidres non pasteurisés, cette mesure permet d’estimer le potentiel de re-fermentation en bouteille des cidres.

Dans la majeure partie des cas, la teneur initiale du moût en azote est suffisamment faible pour aboutir à une carence azotée à la mise en bouteille. Ces produits sont alors compatibles avec une stabilité en bouteille même en l’absence de pasteurisation. Dans le cas de ces moûts initialement riches en azote assimilable (10 à 20 % des moûts de pomme et probablement plus de 50 % des moûts de poire), il est très difficile d’obtenir une carence azotée assimilable avec les pratiques habituelles. Ces produits vont donner des produits instables suite à leur mise en bouteille.

Organisme pilote

IFPC - Rémi BAUDUIN - remi.bauduin@ifpc.eu

Partenaires

ARAC, SPCFHN, CRA Bretagne, MCB, CIDREF, APPCM

Durée du programme

3 ans (2014-2016)

Objectif

Il s’agit d’apporter aux cidriers les outils et méthodes leur permettant d’effectuer une mise en bouteille de produits non-pasteurisés présentant des teneurs en azote assimilable compatibles avec une stabilité microbiologique en bouteille, à partir de moûts initialement très riches en azote assimilable.

Principaux résultats obtenus à ce jour

Le travail réalisé a porté sur deux pistes de travail :

  • Trouver les conditions de fermentation aboutissant à une consommation la plus importante possible d’azote dans des moûts initialement très riches en azote. Il s’agit en quelque sorte de proposer une prophylaxie de traitement des moûts riches en azote
  • Etudier des solutions correctives pour réduire la quantité d’azote assimilable dans des cidres ou poirés normalement destinés à être mis en bouteille. Il s’agit pour ce volet d’actions correctives visant à obtenir une stabilité levurienne importante en bouteille

Les essais réalisés en micro-fermenteurs montrent qu’il est possible, par une relance de fermentation sur un poiré, de consommer une partie de l’azote encore présent et donc par voie de conséquence de limiter son instabilité en bouteille.

Concernant le pilotage de la fermentation des moûts initialement riches en azote, l’oxygénation en cours de fermentation permet d’obtenir des consommations d’azote plus importantes.

Ces essais devront être confirmés en 2015. Si confirmation est obtenue, il pourra être envisagé d’en évaluer l’impact organoleptique (consommation de sucre en particulier) et de réaliser sur 2015 et 2016 des essais en cidrerie pour corriger l’instabilité de certaines cuvées.

Financement



 

Fiche mise à jour le 13 novembre 2015.

 
 
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