La formation de l’arbre, puis son entretien, représente en temps de travail environ 30-50 heures/ha. Conduit en « forme libre », la maîtrise du volume des arbres devient parfois difficile : des problèmes d’éclairement et de passage entre les rangs peuvent s’installer.
Pour remédier à cela, deux tendances d’évolution dans la conduite du verger se dégagent actuellement :
Ces 2 méthodes issues de pomme de table nécessitent en vergers cidricoles des adaptations compte-tenu notamment de la vigueur du pommier à cidre sur porte-greffe M106 (volume des arbres).
Conduite de l’arbre et maîtrise de la charge (réduction de l’alternance) sont deux notions complémentaires et indissociables : des outils permettant une mécanisation de l’éclaircissage et de l’extinction sont testés dans le cadre de l’étude.
Des analyses techniques (études 1 à 3) mais aussi économiques (étude 4) des 2 méthodes sont réalisées.
Les essais et observations mis en place sur la Station de Sées et en vergers de production dès 1996 ont permis de préciser les conditions techniques à respecter pour que l’extinction s’accompagne d’une amélioration significative du retour de production : Taux d’extinction à pratiquer en fonction de la variété, de l’âge et de la vigueur des arbres.
Cette approche est envisageable en vergers cidricoles sous réserve de la mécaniser au moins partiellement.
Affiner la technique d’extinction à partir de vergers jeunes avec comme objectif de réguler la production sans ou en limitant l’éclaircissage chimique.
IFPC – Station Cidricole de Sées (61)
8 ans (2003-2010)
L'arcure des branches les plus fortes est une étape incontournable et permet une augmentation de la production.
L'extinction dès la 3ème feuille a un effet vigorisant et provoque une perte de production qui s'estompe par la suite. Réalisée en 5ème feuille, elle équivaut à un éclaircissage chimique seul, mais est insuffisante à terme pour réguler la charge.
Les meilleurs résulats sont obtenus en associant arcure + éclaircissage chimique +/- extinction progressive.
L’arcure des branches les plus fortes permet, lors de la formation de l’arbre, une maîtrise de sa vigueur (équilibre croissance végétative/mise à fruits) et une meilleure gestion du passage entre les rangs à terme.
Si l’arcure est souvent pratiquée en verger, elle n’est actuellement jamais accompagnée, pour des problèmes économiques, d’une extinction de coursonnes (méthode MAFCOT) qui permettrait une meilleure diffusion de la lumière dans l’arbre (la mécanisation de l’extinction reste pour le moment expérimentale).
Ainsi, dans certains vergers arqués, en absence d’extinction, des problèmes de lumière sont parfois observés. Par une taille adaptée, peut-on permettre une meilleure gestion de la lumière ? Quelle taille pratiquer afin de maintenir un bon éclairement de l’arbre sans exacerber la vigueur au détriment de la montée en production ?
Tester différentes stratégies de taille.
Mesurer l’intérêt de l’arcure (telle qu’elle est pratiquée par les producteurs : traits de scie) dans la maîtrise de la vigueur, selon les différentes méthodes de taille.
Mesurer leur influence sur la gestion de la vigueur et la montée en production.
IFPC et Chambre Régionale d’Agriculture de Normandie-Service Vergers et Produits Cidricoles
M. Perdriel (27)
8 ans (2006-2013)
La taille sévère réalisée dès la 4ème feuille a provoqué des sorties de gourmands dans l'année et pénalisé le rendement l'année suivante. Par la suite, la production a rejoint celle des "tailles progressives".
Comportement identique lorsque la taille sévère a été réalisée en 5ème feuille avec une année de décallage.
Les meilleurs résultats en terme de production sont obtenus avec l'arcure puis la taille minimaliste, mais ces dernières sont connues pour, à terme, poser des problèmes de lumière.
A noter le contexte de sol séchant de l'essai.
Comparer les deux méthodes de conduite approche « MAFCOT » et « Mur fruitier » à partir de la plantation.
Evaluer l’impact des 2 techniques sur la qualité des fruits et l’environnement.
IFPC – Station Cidricole de Sées (61)
12 ans (2003-2015)
Effet affaiblissant de la conduite en Mur fruitier en contexte de sol peu vigoureux (effet visible dès la 3ème-4ème feuille).
Peu d'écart sur Douce Coetligné mais avec des densités d'arbres / ha plus élevées en Mur fruitier.
Sur Petit Jaune, le meilleur résultat en Mur fruitier semble surtout le reflet de la densité
Sur Avrolles/Päjam 2, peu d'écart entre les deux modes de conduite
Sur Avrolles/M106 (vigueur élevée) et malgré une densité en faveur du Mur fruitier (+ 50 % d'arbres/ha), la production cumulée plafonne à 35 T (fin de 8ème feuille) contre 60 T côté MAFCOT
Un bilan de 8 ans a été réalisé en 2012. Télécharger le document
Comparer les deux méthodes (« MAFCOT » et « Mur fruitier ») en contexte de verger cidricole à partir de la plantation.
IFPC et Chambre Régionale d’Agriculture de Normandie-Service Vergers et Produits Cidricoles
Verger du Gaec Lemonnier (50)
10 ans (2003-2012)
Au terme de la 8ème année :
Un suivi des arbres dans le temps sera intéressant afin d'observer leur comportement à l'avenir.