Programmes de recherche

Régularité de production

Contexte et objectifs

Le secouage mécanique des arbres peut être une solution complémentaire intéressante dans la régularité de la production. Il permet aussi de réduire les intrants phytosanitaires. Réalisé sur la variété Douce Coëtligné au stade petit fruit (25 à 35 mm de diamètre environ), il a montré son intérêt (compte-rendu "Conduite de l’arbre" années 2003 et 2004). Mais le stade optimum pour la réalisation du secouage reste à affiner (période/stade où le fruit est apte à chuter).

Les essais conduits en 2011 et 2012 confirment la difficulté à positionner le bon moment d’intervention.

Cette étude a pour but d’affiner la gestion mécanique de la régularité de la charge par secouage avec comme objectif de réguler la production sans ou en limitant l’éclaircissage chimique :

  • Tester son efficacité à différentes dates d’intervention et mesurer son effet sur le retour à fleur
  • Etudier des techniques (outils) permettant de mieux appréhender la date optimale du secouage en lien avec la chute physiologique qui a lieu naturellement en juin

Organisme pilote

IFPC - Marie-Cécile VERGNEAUD - marie-cecile.vergneaud@ifpc.eu

Durée du programme

2013-2017

Déroulement du programme

Etude 1 :  Interventions mécaniques et régularité de production

But :

  • Evaluer l’incidence du secouage mécanique pour réguler la production
  • Tester son efficacité à différentes dates d’intervention
  • Comparer à l’action d’un éclaircissage chimique
  • Mesurer son intérêt sur le retour à fleur (2014)

Principaux résultats obtenus à ce jour

Le secouage mécanique précocement avant le début de la chute physiologique est difficile à mettre en œuvre ; il faut des cadences de secouages très importantes qui risquent de fragiliser les arbres. De plus les fruits ne chutent pas séparément ; ce sont des corymbes entiers (feuilles et fruits) qui chutent. Le stress  doit en être augmenté : suppression d’une partie du volume foliaire.

 

Etude 2 : Etude de techniques pour appréhender la date optimale du secouage

L’efficacité du secouage mécanique est très liée à la capacité du jeune fruit à se décrocher. La période la plus propice au secouage semble évidemment lors de la chute physiologique qui a lieu courant juin ; ce phénomène complexe et mal connu provoque l’abscission des fruits au niveau du pédoncule, le secouage mécanique venant alors accentuer le phénomène.
Des observations empiriques réalisées notamment dans le cadre d’un essai secouage sur plusieurs années (Programme CPER- AB Normand) ont montré que, selon les années, la chute physiologique peut être plus ou moins importante sans lien apparemment avec la charge des arbres.
Il apparait donc important de pouvoir préciser la chute physiologique.

Principaux résultats obtenus à ce jour

Deux approches ont retenu notre attention pour l’étude :

  1. Le suivi de la force d’arrachement des fruits au verger à l’aide d’un outil de type dynamomètre
  2. Le calcul de sommes de données météo autour de la floraison.
1- Le suivi de mesures d’arrachement des fruits

La méthode est utilisée sur mirabelle d’industrie à l’approche de la récolte afin d’évaluer la date optimale de récolte mécanique par secouage ; réalisée sur un échantillon de fruits entiers avec pédoncule, elle mesure la force nécessaire au détachement du pédoncule. Le but est de reprendre ce principe et tester son utilisation possible pour évaluer le début de la chute physiologique à l’aide d’un dynamomètre.
Ce travail préliminaire réalisé en 2013 a permis de préciser comment utiliser l’appareil mais aussi quel fruit observer et comment.

En juin 2014, une hiérarchie des fruits dans les corymbes semble exister au regard de la force d’arrachement même si les écarts de diamètre entre les fruits sont peu importants. Cette hiérarchie semble s’estomper à partir de juillet.
Ces premiers résultats sont à confirmer. Il est donc nécessaire de reconduire l’essai en 2015.

2- Le calcul de sommes de données météo autour de la floraison

Dans le cadre du groupe de travail national « Eclaircissage » animé par le CTIFL, l'IFPC a été sollicité pour la mise au point et validation d’un modèle de prédiction de la nouaison et de la fructification du pommier. Ce travail a été initié en 2012 dans le cadre d’un mémoire de fin d’étude intitulé « De la nouaison à la récolte : modèles de prévision et indicateurs de la chute physiologique du pommier » (A. Marceron – Agro Campus Ouest Angers). Au regard des résultats de l’étude menée en 2012, ce sont les données agrométéorologiques (températures mini, maxi et moy, précipitations et durée d’ensoleillement) qui sembleraient les plus pertinentes pour prédire les taux de nouaison (= avant chute physiologique) et de fructification (= taux de nouaison après chute physiologique).

L’IFPC a transmis au CTIFL des données agronomiques (date de floraison, taux de floraison, taux de nouaison et fructification) et les données météorologiques correspondantes autour de la floraison (sauf durée d’ensoleillement qui a été calculée) d’essais menés par le passé à Sées.
Une ébauche de modèle de prévision (équations de régressions) de la chute des fruits pour les pommes à cidre a été réalisée par Laurent ROCHE du CTIFL à partir des données 2009-2012. Les résultats sont encore à valider car les données sont insuffisantes pour le moment.

Financement



 

Fiche mise à jour le 12 novembre 2015.

 
 
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